Bougie de Clichy

Je suis tombé par hasard dans une vieille maison sur un poster publicitaire assez ancien qui représentait la bougie de Clichy, médaille d’OR lors de l’exposition universelle de 1889 ! La bougie n’a pourtant rien d’exceptionnel à première vue :

Bougie de Clichy

Intriguée, je me suis donc renseignée sur le sujet, et j’ai retrouvé la petite histoire de cette bougie sur le site http://fr.topic-topos.com/bougies-de-la-manufacture-cusimberche-clichy-la-garenne.

Pendant cent trente ans, de 1850 à 1979, la stéarinerie a fait partie du paysage industriel de Clichy. L’une des plus imposantes, la manufacture Cusimberche, doit son existence à deux hommes : Jean Cusimberche (1779-1846), originaire de Savoie, serrurier de son état et installé à Paris comme commissionnaire en droguerie, teinture et couleurs ; et le chimiste Eugène Chevreul (1786-1889), découvreur de l’acide stéarique issu des graisses animales. Ce produit miraculeux remplace les bougies de cire et les chandelle de suif qui ont l’inconvénient de couler, de noircir les murs et d’être malodorantes. Le fils aîné de Jean, Joseph Cusimberche (1813-1864), reprend le flambeau. Sa fabrique de bougies devient vite l’une des plus modernes de France. À l’occasion d’une cérémonie offerte à l’empereur et à l’impératrice par le duc de Morny, président du corps législatif, la manufacture de Clichy réalise des milliers de bougies pour éclairer flambeaux et lustres. Sur chacune d’elles un artiste a peint au pochoir un portrait de Napoléon III et d’Eugénie.

Cette manufacture semble ne plus exister, mais elle a quand même révolutionné la fabrication de bougies il y plus d’un siècle  !